Trocadéro, dimanche 4 août 2024. Bel ensoleillement sur ce lieu emblématique de la ville de Paris, face à la Tour Eiffel. Des centaines de supporters attendent avec impatience l’arrivée de la course cycliste féminine. Une arrivée prévue à 18h mais à 16h déjà, ça se bouscule pour arracher la meilleure vue.
En attendant l’arrivée prévue deux heures plus tard, le public se régale grâce aux écrans géants installés tout autour. La course est diffusée en direct. « Allez, allez… » scande Virgil, en maillot PSG de Kylian Mbappé, comme s’il pouvait se faire entendre : « J’ai l’impression de leur donner une force supplémentaire. Oui c’est important ».
Mais visiblement, tout le monde n’est pas ici pour la course. A côté, un groupe de Brésiliens attire quelques regards. Ils esquissent des pas de danse de samba, au rythme d’un instrument traditionnel. « Recoreco », nous comprenons immédiatement qu’il s’agit de son nom, une clochette.
Bientôt, la foule s’enflamme au passage du premier motard sur la ligne d’arrivée. « Le peloton n’est plus loin » nous dit Edgar, à côté de qui nous nous sommes maintenant positionnés. La température monte d’un cran. Les drapeaux jusqu’ici invisibles sont brandis : France, Uruguay, Brésil, Espagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas…L’arrivée est imminente.
La sirène de la Police s’entremêle aux cris d’encouragements de la foule. Mais la fièvre baisse lorsque la première coureuse franchit la ligne d’arrivée. « C’est une Américaine » murmure Clarisse, un peu dépitée : « Oui je suis déçue, on n’est même pas dans le trio ». La meilleure française, Victoire Berteau, a fini 27e.
Le Trocadéro est un lieu où se côtoient plusieurs peuples. Devant le grand tableau avec l’inscription ‘’Paris 2024’’, Ayline, une Colombienne veut garder un souvenir des amis qu’elle vient de rencontrer. « C’est magnifique. Lui il est uruguayen, lui anglais et lui… », « german » répond tout sourire son nouvel ami allemand. « C’était important pour moi de faire une photo. Ici, c’est la solidarité, c’est une fête et c’est bien de voir tout le monde content » raconte-t-elle émue, avec son accent hispanophone.
Extasié par ce qu’il vient de voir, Lamine Sene se joint à la photo. Le Sénégalais se retrouve à Paris dans le cadre d’un jumelage entre sa commune et celle de la ville française de Colombes. « Les Jeux Olympiques, c’est une Union des peuples, toutes les nations sont regroupées ici » relate-t-il. Et d’ajouter : « il faut être là pour le vivre ».
Bernabé KABRE
Oméga Médias – Burkina Faso