La récente décision de Washington a provoqué une onde de choc dans plusieurs capitales africaines. Le mercredi dernier, le président américain Donald Trump a signé une proclamation présidentielle imposant des restrictions d’entrée sur le sol américain à des ressortissants de 20 pays, dont 12 frappés d’une interdiction totale.
Si le Togo échappe à cette mesure radicale, il n’en reste pas moins concerné : il figure parmi les nations soumises à des restrictions partielles. À l’instar de pays comme Cuba, le Laos ou le Venezuela, certains types de visas – notamment pour le tourisme ou les études – pourraient être limités pour les citoyens togolais.
En réaction, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, s’est exprimé depuis Lomé en fin de semaine dernière. Dans une déclaration mesurée mais ferme, il a rappelé que
« Chaque pays a le droit au respect de ses frontières et de ses lois. Les Togolais qui ne respectent pas la durée de leur visa portent atteinte aux relations avec un partenaire stratégique, mais aussi aux chances de leurs compatriotes d’obtenir un visa. Nous travaillerons à surmonter ce défi. »

Cet appel à la responsabilité individuelle s’inscrit dans une volonté d’apaisement et de dialogue. Selon des sources diplomatiques, des démarches bilatérales pourraient être engagées entre Lomé et Washington pour atténuer l’impact de ces restrictions, notamment sur les étudiants, les chercheurs et les entrepreneurs togolais.
Cette mesure américaine intervient dans un climat international marqué par des tensions autour des questions migratoires et sécuritaires. Pour le Togo, le défi est double : rassurer son partenaire américain sur sa coopération, tout en défendant les intérêts de ses citoyens désireux de voyager, d’étudier ou de travailler à l’étranger.