Le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat a approuvé, le mercredi 22 octobre 2025, les avant-projets détaillés des travaux de réhabilitation des axes Carrefour Y–Adidogomé–Massalassi–RN5 (2 km) et Grand Contournement CEDEAO–Entreprise de l’Union–RN5 Adidogomé (7,2 km).
Cette validation ouvre la voie au lancement prochain des chantiers destinés à fluidifier la circulation et à renforcer la sécurité routière dans la capitale togolaise.
La séance technique, présidée par M. Ouadja Gbati Kossi, secrétaire général du ministère, a réuni les bureaux d’études, bailleurs de fonds et représentants de la société civile. À l’issue des échanges, les participants ont validé les plans, devis, études géotechniques ainsi que les évaluations environnementales et sociales, qui constituent désormais le dossier complet d’exécution du projet.
Selon M. Gbati, « ces projets visent à désengorger le centre-ville et à doter Lomé d’une voirie moderne et durable, adaptée aux réalités climatiques actuelles ».
Les aménagements prévus s’inscrivent dans le Plan national de modernisation des infrastructures. Ils incluent l’élargissement des chaussées à 2×2 voies, la création de pistes cyclables, de trottoirs pavés, d’un éclairage public à LED et d’un système de drainage pluvial. Le tronçon Carrefour Y–Massalassi aura une vitesse maximale autorisée de 50 km/h et des dispositifs tactiles seront installés pour sécuriser les piétons. Un échangeur sera également construit au niveau de l’intersection RN5–Voie de dégagement, afin d’optimiser le flux des poids lourds en provenance du Port autonome de Lomé.
Le coût global du projet est estimé à 68 milliards de FCFA, dont 60 % financés par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et 40 % par le budget national. L’appel d’offres pour le marché des travaux est prévu pour décembre 2025, avec une durée d’exécution de 30 mois et une clause de maintenance de cinq ans.
Ces chantiers prolongent les efforts engagés sur les boulevards de la Mono et de la Kara, ainsi que sur le corridor Lomé–Vogan–Anfoin. À terme, 42 km de voies structurantes seront modernisées à Lomé, permettant une réduction estimée de 25 % du temps moyen de trajet et de 18 % des émissions de CO₂ dues à la congestion urbaine.
La phase préparatoire comprend l’acquisition de 3,2 hectares d’emprises et le relogement de 112 ménages, sous la supervision de la Cellule sociale du ministère.
Pour les habitants, ce projet représente une avancée attendue. « Fini les embouteillages dès l’aube », se réjouit Mme Abla Sélom, vendeuse au marché d’Adidogomé. « Une route moderne, c’est aussi la fierté de Lomé. »
