L’Université de Lomé, à travers son département de géologie, a organisé en collaboration avec ses partenaires un atelier stratégique réunissant les parties prenantes locales ce lundi 20 janvier 2025.
Cette rencontre, tenue dans la salle de conférence du WASCAL, a marqué une avancée majeure dans la mise en œuvre du projet HyAfrica. Présidé par le professeur Komlan Batawila, 1ᵉʳ vice-président de l’Université de Lomé, l’événement a rassemblé des experts nationaux et internationaux, des représentants ministériels, des ONG et des entreprises du secteur minier. Tous partageaient un même objectif : explorer les opportunités offertes par l’hydrogène naturel, une ressource énergétique prometteuse pour le développement durable au Togo.
Le projet HyAfrica, fruit d’un partenariat entre l’Union européenne et plusieurs pays africains, vise à promouvoir l’exploitation de l’hydrogène naturel, également appelé hydrogène blanc. Contrairement à l’hydrogène vert, qui est produit de manière industrielle, l’hydrogène naturel est directement extrait des formations géologiques profondes, offrant une solution énergétique renouvelable et durable. Des succès enregistrés dans des pays comme le Mali, avec le site de Bourakébougou, montrent son potentiel à fournir une énergie fiable et accessible aux communautés éloignées.
Cet atelier avait pour principal objectif de sensibiliser les parties prenantes locales aux enjeux et opportunités liés à l’hydrogène naturel. Les discussions ont porté sur l’élaboration de cadres réglementaires, les licences d’exploitation, ainsi que l’analyse des impacts économiques et sociaux de cette ressource.
Dans son discours d’ouverture, le professeur Batawila a souligné l’importance stratégique de ce projet pour le Togo. « La découverte et l’exploitation de l’hydrogène blanc pourraient révolutionner notre paysage énergétique. Cette ressource naturelle représente une chance unique d’assurer notre indépendance énergétique tout en répondant aux défis du développement durable », a-t-il déclaré. Il a également exprimé la fierté de l’Université de Lomé de contribuer à des solutions innovantes et durables pour améliorer la vie des Togolais.
Les présentations techniques réalisées par les experts du projet HyAfrica ont fourni un état des lieux détaillé des recherches en cours sur l’hydrogène naturel. Elles ont également mis en lumière ses nombreuses applications potentielles, notamment pour alimenter en énergie les zones isolées et renforcer les réseaux locaux. Une table ronde interactive a permis aux participants d’échanger des idées stratégiques sur l’intégration de cette ressource dans le mix énergétique national, ouvrant la voie à une transition énergétique inclusive.
Cet atelier a également jeté les bases d’une collaboration entre les acteurs locaux et internationaux pour garantir une exploitation responsable de l’hydrogène naturel. Les discussions ont mis en avant son potentiel pour renforcer la sécurité énergétique, réduire les coûts et lutter contre la pauvreté énergétique, tout en contribuant à plusieurs Objectifs de développement durable, tels que l’accès à une énergie propre (ODD 7), l’action climatique (ODD 13) et l’éradication de la pauvreté (ODD 1).
L’Université de Lomé s’affirme comme un acteur clé dans cette dynamique, combinant recherche scientifique et partenariat stratégique pour favoriser l’adoption de solutions énergétiques alternatives. Les prochaines étapes du projet HyAfrica incluront la conception de feuilles de route et de plans d’action pour intégrer l’hydrogène naturel dans le système énergétique du Togo. Une nouvelle ère s’annonce pour le secteur énergétique national, avec l’Université de Lomé en fer de lance.
