La lutte contre les mariages et les grossesses précoces sont devenus une nécessité pour le gouvernement togolais. C’est pourquoi le Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme (MASSPF), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers (PTF), a procédé au lancement officiel de la campagne nationale de lutte contre les mariages et grossesses précoces ce 7 mai 2025.
La cérémonie s’est tenue à Asrama, dans la préfecture de Haho, un choix hautement symbolique marqué par un drame récent : la mort tragique d’une jeune fille de 13 ans victime d’un mariage forcé.

Les mariages et grossesses précoces constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux, notamment à l’éducation, à la santé et à la dignité des enfants, en particulier des filles. Conscient de l’urgence, le gouvernement, sous le leadership du Président du Conseil, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, a mis en œuvre plusieurs réformes : renforcement du cadre légal (Code de l’enfant, Code pénal, lois contre les violences sexuelles en milieu scolaire), création de lignes vertes anonymes et gratuites (Allo 1011, 8284, 8250, 1014), centres d’écoute, protocoles de prise en charge des victimes, et espaces de dialogue communautaire.
Malgré ces avancées, ces pratiques persistent dans certaines zones. La campagne vise donc à renforcer la mobilisation communautaire et institutionnelle. À Asrama, autorités administratives, politiques, religieuses, militaires et traditionnelles ont répondu présentes, aux côtés des partenaires internationaux.

Le maire de Haho 2, Monsieur Ayidoté SOSSOU, a remercié le Président pour le choix porté sur sa localité, saluant une initiative porteuse d’espoir. Le préfet de Haho, Monsieur Awo TCHANGANI, représentant le Gouverneur de la région des Plateaux, a souligné l’importance accordée par l’État au bien-être des jeunes filles. Le chef canton d’Asrama, Togbui Komlanvi MAWOUKO EDOH II, et la population locale ont pris un engagement solennel : « Plus jamais de mariages et grossesses précoces à Asrama et sur la terre de nos aïeux. »
Au nom de l’UNFPA, Monsieur Koffi VIDZRAKOU a salué les efforts du gouvernement togolais et réaffirmé le soutien constant de son organisation à cette lutte essentielle. Il a rappelé que l’objectif n’est pas de stigmatiser, mais d’agir collectivement pour enrayer ces fléaux.
Présente également, la Représentante de l’UNICEF au Togo, Madame Arsène BAGRE, a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts, soulignant le rôle crucial des familles et des communautés dans le respect des droits des enfants. « Retarder l’âge du mariage, c’est donner à chaque fille une chance de se réaliser pleinement », a-t-elle insisté.

Monsieur Fogan NAKOU, Conseiller juridique au MASSPF, représentant la Ministre, a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs mobilisés. Dans son intervention, il a rappelé que cette campagne s’inscrit dans la continuité des actions du gouvernement, avec une volonté claire : transformer un drame en moteur de changement durable.
Cette campagne nationale couvrira tout le territoire togolais et sera ponctuée de journées de sensibilisation, de réflexion et de mobilisation contre les causes profondes de ces pratiques.