Les acteurs du Programme d’Urgence de Renforcement de la Résilience dans la région des Savanes (PURS) participent, depuis ce mercredi 9 juillet 2025 à Lomé, à un atelier de deux jours consacré à l’actualisation du Plan de Réponse Conjoint.
Organisée en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et Plan International Togo, la rencontre rassemble des représentants du gouvernement togolais, des agences onusiennes, des ONG nationales et internationales, ainsi que des partenaires techniques et financiers.
L’objectif est de réajuster les priorités humanitaires sur la base des réalités actuelles, à partir des données issues de l’évaluation multisectorielle menée en 2024. « Il ne s’agit pas simplement d’une mise à jour, mais de redéfinir une feuille de route budgétisée, cohérente et orientée vers des résultats concrets », a précisé le représentant du coordonnateur général du PURS, le Colonel Amadou Bachirou.
Pour Mme Fanette Blanc, cheffe de bureau du HCR au Togo, cette actualisation vise à aligner l’action humanitaire sur les besoins réels des populations déplacées, réfugiées et des communautés hôtes, tout en saluant l’apport de la Coordination nationale d’assistance aux réfugiés (CNAR) et de l’Agence nationale de la protection civile (ANPC).
« Cet atelier est une opportunité de transformer notre volonté commune en actions coordonnées, tout en renforçant le lien entre aide humanitaire d’urgence et résilience à long terme », a-t-elle affirmé.
Cette démarche s’inscrit dans le prolongement du processus entamé en juin 2024 avec la mise en place du mécanisme de coordination du PURS, qui vise à harmoniser les interventions humanitaires et de développement en faveur d’une réponse durable aux crises de déplacement.
« Ce plan actualisé sera non seulement une boussole stratégique, mais aussi un outil de plaidoyer et de mobilisation de ressources pour répondre efficacement aux vulnérabilités des populations affectées », a expliqué Berena Lotié, chef du bureau régional PURS, ajoutant que ce plan sera désormais annualisé.
Les premières estimations indiquent qu’entre 52 et 53 % des habitants des zones ciblées – notamment dans la région des Savanes ainsi que dans certaines préfectures des Plateaux et de la Centrale – vivent dans une situation de besoins urgents, notamment en matière d’eau, d’assainissement, de santé, de sécurité alimentaire et de protection.
À l’issue de cet atelier, les participants devront produire une version provisoire actualisée du Plan de Réponse Conjoint, incluant une synthèse des besoins sectoriels, une estimation des personnes affectées et les orientations stratégiques pour les prochaines interventions.
« Ensemble, nous avons la capacité et le devoir de faire la différence pour les populations déplacées. Ne laissons personne de côté », a conclu Mme Fanette Blanc, qui a lancé un appel à une coordination renforcée, à une mutualisation des efforts et à une mobilisation accrue pour offrir une réponse digne, efficace et durable aux personnes affectées.