Né en 1983 à Tsévié, dans la préfecture de Zio, SATSIMA grandit dans une famille imprégnée de la tradition vodou. Ses parents, fervents adeptes de divinités telles que TOGBUIZIKPUI, SOVI, HEVIESO et DULEGBA, le plongent dès son enfance dans cet univers spirituel. Guidé par son père, qui est aussi son mentor spirituel, SATSIMA s’initie aux pratiques et rituels du couvent.
Doué et assidu, il se fait rapidement remarquer par sa maîtrise des rites ancestraux et gagne le respect de la communauté. Son immersion au couvent lui permet d’acquérir un savoir précieux, notamment dans l’art de guérir les maux physiques et spirituels grâce aux plantes médicinales et aux invocations.
Une révélation artistique inspirée par les songes
Vers l’âge de 20 ans, SATSIMA commence à recevoir des inspirations artistiques à travers ses rêves. Il débute par la sculpture et le modelage de figurines vodou, qui incarnent la richesse de son héritage culturel. Peu après, il découvre un talent pour le chant, en particulier les chants mystiques, mais aussi des compositions véhiculant des messages d’amour, de joie et de paix.
Ce qui distingue SATSIMA, c’est son approche novatrice : il utilise des matériaux de récupération pour créer des œuvres uniques, inscrivant son art dans une démarche écologique. Ce combat pour la protection de l’environnement devient une véritable mission qu’il porte fièrement dans ses créations.
Un parcours enrichi par des rencontres et des voyages
Au début des années 2000, SATSIMA croise la route d’AKE OLOKAN, promoteur du Parc ADJI’ART à Tsévié, qui deviendra son mentor et collaborateur. Leur partenariat fructueux donnera naissance à de nombreuses œuvres empreintes de spiritualité et d’originalité.
En 2012, désireux d’élargir ses horizons, SATSIMA part pour la Chine, où il s’inscrit à la Guangdong University of Foreign Studies à Guangzhou. Pendant trois ans, il perfectionne ses compétences artistiques, apprend la langue chinoise et s’ouvre à de nouvelles influences. Ce séjour lui offre aussi l’opportunité de se produire sur des scènes en Asie, notamment au Cambodge, au Vietnam et aux Philippines.
Une reconnaissance artistique croissante
En 2019, SATSIMA est honoré en tant qu’invité d’honneur lors du projet La Pirogue de l’Immigration, initié par AKE OLOKAN au Parc ADJI’ART. Cet événement souligne l’importance de son travail, qui allie enracinement dans la tradition et ouverture sur le monde.
Artiste plasticien, chanteur, compositeur, acteur et percussionniste, SATSIMA continue de collaborer avec des créateurs issus de divers univers artistiques. Toujours curieux et en quête de nouvelles expériences, il incarne la fusion harmonieuse entre héritage culturel et modernité, et demeure ouvert à toutes les opportunités pour enrichir son parcours.