La Namibie a réaffirmé sa volonté de renforcer ses relations économiques et commerciales avec le Togo, dans le cadre de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ce 3 juin 2025.
Cette position a été exprimée par la ministre namibienne des Relations internationales et de la Coopération, Selma Ashipala-Musavyi, à l’issue d’un entretien avec le Président du Conseil, Faure Gnassingbé. Ancienne Haut-Commissaire de la Namibie au Togo, Mme Ashipala-Musavyi a mis en avant la solidité des liens bilatéraux entre les deux nations, tout en plaidant pour un approfondissement de la coopération économique.
« Je salue la coopération fraternelle entre la Namibie et le Togo et j’exprime le souhait qu’elle se poursuive et s’intensifie. Nos deux pays sont des États côtiers, un atout majeur à valoriser dans le contexte de la ZLECAf », a-t-elle déclaré.
Les deux pays entendent en effet tirer parti de leur position géographique stratégique et de leurs infrastructures portuaires pour jouer un rôle moteur dans le développement du commerce intra-africain. Le port autonome de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région ouest-africaine, constitue un levier central dans l’ambition togolaise de devenir une plateforme logistique régionale. Il facilite déjà l’acheminement des marchandises vers les pays enclavés de l’hinterland.
La Namibie, quant à elle, possède un important potentiel d’exportation, notamment dans les secteurs minier (uranium, diamants) et halieutique. En collaborant étroitement avec le Togo, elle pourrait optimiser l’accès de ses produits aux marchés d’Afrique de l’Ouest, en s’appuyant sur le port de Lomé comme point de transit stratégique.
Cette dynamique s’inscrit dans la continuité du mémorandum d’entente signé en 2018 entre Windhoek et Lomé, qui encadre leurs consultations diplomatiques régulières. Aujourd’hui, ce dialogue s’étend à de nouveaux domaines de coopération.
Outre le commerce, les discussions bilatérales portent également sur des secteurs clés tels que le transport maritime, la protection de l’environnement, le tourisme et l’agriculture. Ces domaines sont identifiés comme porteurs pour établir un partenariat solide, durable et mutuellement avantageux.
En misant sur les opportunités offertes par la ZLECAf, le Togo et la Namibie entendent ainsi poser les bases d’une coopération Sud-Sud dynamique, orientée vers la croissance économique, l’amélioration de la connectivité continentale et une intégration africaine plus poussée.