Tolérance zéro contre les grossesses en milieu scolaire : le Togo prend des mesures fermes

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Face à la recrudescence des grossesses en milieu scolaire, les autorités togolaises durcissent le ton. Désormais, la politique de tolérance zéro s’applique aux élèves responsables de ces situations.

En témoignage, quarante-trois (43) élèves ont récemment été exclus des établissements scolaires relevant de la Direction Régionale de l’Éducation des Plateaux Ouest (DRE-PLO) pour avoir mis enceintes des camarades de classe.

Cette décision a été officiellement annoncée le mardi 11 mars 2025 par Alpha Kao Mollah, Directeur régional de l’Éducation des Plateaux Ouest. Elle découle des rapports d’inspection et des signalements effectués par les chefs d’établissement au cours du premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025. Parmi les élèves sanctionnés figure un élève de 6ᵉ, âgé de seulement 15 ans.

Toute réinscription de ces élèves dans un établissement de la région après la période d’exclusion sera soumise à la signature d’un engagement écrit, signé conjointement par l’élève concerné et son parent ou tuteur.

Les grossesses précoces en milieu scolaire constituent un véritable défi au Togo. Entre 2020 et 2023, le pays a enregistré 8 631 cas, dont 6 080 au collège, 2 025 au lycée et 526 en primaire, des chiffres alarmants qui illustrent l’ampleur du problème.

Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement a mis en place des mesures strictes, dont la loi N°2022-020 du 2 décembre 2022, qui protège les élèves contre les violences sexuelles. Son article 19 prévoit des peines allant d’un à cinq ans de prison et des amendes de 1 à 5 millions de francs CFA pour toute personne mettant enceinte une apprenante inscrite dans un établissement scolaire, un centre d’apprentissage ou une formation professionnelle.

Au-delà des exclusions, ces sanctions visent à dissuader les comportements irresponsables et à préserver le parcours éducatif des jeunes filles. Elles permettent également de lutter contre le décrochage scolaire lié aux grossesses précoces et d’assurer un cadre d’apprentissage serein.

Toutefois, les élèves garçons ne sont pas les seuls mis en cause. Certains enseignants profitent également de leur position pour abuser des élèves, aggravant ainsi la situation. Le gouvernement entend donc poursuivre ses efforts pour éradiquer ce fléau et garantir une éducation sans entraves aux jeunes filles togolaises.

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