Les travaux du Forum régional de la société civile ont été officiellement lancés par le Première ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, ce mardi 25 février 2025 à Lomé.
Cette rencontre de deux jours réunit des représentants d’organisations de la société civile venus de 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Placée sous le thème « L’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes comme levier de développement en Afrique de l’Ouest et du Centre », cette édition met en avant le rôle clé des organisations de la société civile dans la promotion de l’éducation des filles et l’émancipation économique des femmes. L’événement est co-organisé par le Groupe de la Banque mondiale et la Fondation Brazzaville.
Le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a salué les efforts du Togo pour garantir un accès équitable à l’éducation sur l’ensemble du territoire national. Il a particulièrement mis en avant les réformes entreprises par le pays dans la structuration de ses programmes éducatifs. « Ce forum marque une étape essentielle dans notre collaboration avec la société civile, visant à transformer nos sociétés en investissant dans l’éducation des filles », a-t-il affirmé.
Dans son discours, la cheffe du gouvernement a exprimé sa reconnaissance envers la Banque mondiale et la Fondation Brazzaville pour avoir choisi le Togo comme hôte de cette rencontre d’envergure. Elle a insisté sur l’impact fondamental de l’éducation des filles et de l’autonomisation des femmes sur le développement socio-économique.
« Lorsqu’une fille accède à l’éducation, elle devient un moteur de transformation pour elle-même, sa famille et sa communauté. L’éducation permet à de nombreuses jeunes filles de réaliser leurs ambitions et de contribuer activement au progrès de leur pays. De même, l’autonomisation des femmes est indispensable à la construction de sociétés plus équitables et prospères. Un exemple emblématique est celui des Nanas Benz, ces entrepreneuses visionnaires qui ont non seulement soutenu leurs familles, mais aussi stimulé le développement économique du Togo, inspirant ainsi les générations futures. »
Sous la direction du Président Faure Essozimna Gnassingbé, le Togo a fait de l’investissement dans le capital humain une priorité, avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes. Grâce aux politiques de promotion du genre et d’équité sociale, le pays a enregistré des progrès notables dans l’éducation et l’inclusion financière.
Les chiffres témoignent de ces avancées que le taux net de scolarisation des filles au primaire est passé de 93,4% en 2015 à 98,5% en 2024, avec une parité fille/garçon de 1,01, dans l’enseignement secondaire, ce taux est passé de 40,08% en 2015 à 57,48% en 2024, le taux d’achèvement au primaire pour les filles a progressé de 83,3% en 2015 à 95,7% en 2024, et au collège de 33,7% à 59,3% sur la même période.
En parallèle, les initiatives d’inclusion financière ont porté leurs fruits. Depuis la création du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) en 2014, plus de 109 milliards de FCFA de crédits ont été octroyés, dont 65% des bénéficiaires sont des femmes. D’autres mesures, comme la réservation de 25% des marchés publics aux femmes entrepreneures et le soutien aux femmes rurales, contribuent à renforcer leur autonomie économique.
Le gouvernement encourage également l’excellence chez les jeunes à travers le Programme présidentiel d’excellence (PPE) et le Programme d’excellence pour les femmes en Afrique (PEFA), spécialement dédié aux jeunes femmes.
Grâce à ces efforts, le Togo continue de se positionner comme un modèle en matière d’éducation et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
