La Faîtière des Communes du Togo (FCT) a organisé à Lomé un atelier national dédié au plaidoyer et au renforcement des liens entre les maires et les partenaires engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Togo.
Cette initiative s’inscrit dans la lignée des efforts déployés par la FCT en faveur de la bonne gouvernance locale et de la promotion des politiques bénéfiques à la population.
L’objectif principal de cet atelier était de doter les maires des outils nécessaires pour jouer un rôle effectif dans la chaîne d’intervention contre les VBG.
À cette fin, les discussions ont porté sur divers aspects, notamment la présentation du cadre juridique et institutionnel ainsi que des mécanismes de lutte contre les VBG. Une attention particulière a été accordée à l’état des lieux de ces violences et aux stratégies de prise en charge par les autorités étatiques et les structures concernées.
De plus, les participants ont eu l’occasion d’explorer le fonctionnement des centres d’écoute, soulignant ainsi le rôle crucial des municipalités dans l’écosystème des acteurs de lutte contre les VBG.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Centre de promotion féminines à Ogou 1 et égalité femmes hommes dans les communes du Togo », fruit d’un partenariat entre l’Association internationale des maires francophones (AIMF), l’Union européenne via le fonds de coopération, et la FCT. Ce partenariat témoigne de l’engagement international envers la promotion de l’égalité des genres et la lutte contre les VBG au Togo.
Selon ADAM Abdouh-Moumouni, coordinateur national du projet, plusieurs facteurs contribuent aux violences faites aux femmes dans la société togolaise, notamment le manque d’information et de formations sur les textes, l’accès limité des femmes aux ressources, l’analphabétisme, et les contraintes liées aux décisions relatives à la planification familiale. Pour remédier à cette situation, des actions concrètes et urgentes sont nécessaires afin de promouvoir l’autonomisation des femmes dans les communes du Togo.
« Nous avons remarqué un déficit de communication entre les maires, les actions de l’État et les organisations de la société civile impliquées dans la lutte contre les VBG. Cet atelier vise à établir une synergie d’actions entre les différentes parties prenantes, pour une meilleure coordination des interventions en faveur du bien-être des populations », a souligné le coordonnateur national du projet.
Il a également signalé que la lutte contre les VBG s’est intensifiée ces dernières années au Togo, avec la condamnation de 228 personnes pour des cas de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles. Cette statistique met en lumière l’urgence d’une action concertée et efficace pour mettre fin à ces violences et promouvoir un environnement sûr et égalitaire pour tous.