Le ministre délégué chargé de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Kokou Eké HODIN, a lancé ce jeudi 8 août 2024, une enquête dédiée à l’étude de la transition des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, technique et professionnel vers la vie active.
Cette enquête a pour objectif de produire des données fiables sur les indicateurs d’efficacité externe de ces systèmes éducatifs au Togo. Elle consistera en l’élaboration d’un questionnaire basé sur les enquêtes précédentes, la constitution d’un échantillon représentatif, le repérage des diplômés, ainsi que la formation des enquêteurs. Ces derniers seront ensuite déployés sur le terrain pour collecter les informations, sous la supervision d’une équipe technique.
« Tous ces efforts visent à améliorer la contribution du secteur de l’emploi des jeunes à la croissance économique, en offrant davantage d’opportunités d’emploi décent, salarié ou indépendant. La priorité est accordée au programme de développement économique et social, incarné par la création d’un ministère spécifique dédié à l’emploi des jeunes. La présente enquête permettra de recueillir des données sur les diplômés de l’année 2018-2019, cinq ans après l’obtention de leur diplôme », a souligné le ministre Kokou Eké HODIN lors du lancement des travaux.
L’enquête portera sur les diplômés de l’année académique 2018-2019, cinq ans après leur sortie des établissements d’enseignement supérieur, technique et professionnel. Elle permettra de fournir des indicateurs de base pour évaluer l’efficacité externe du système éducatif, suivre la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation, et atteindre les objectifs fixés par la feuille de route gouvernementale.
Selon le Prof. Akakpo-Noumado Sena, secrétaire technique permanent du Plan sectoriel de l’éducation, cette enquête servira d’outil d’évaluation de l’efficacité des programmes de formation. « Nous allons échantillonner les diplômés de 2018-2019 pour évaluer leur parcours post-diplôme : les stages effectués, les formations complémentaires suivies, les stratégies de recherche d’emploi, leur niveau de revenu, et la qualité de leur vie. Ces informations nous permettront de juger la pertinence des programmes de formation en termes de compétences professionnelles acquises et d’employabilité », a-t-il expliqué.
L’enquête s’étendra sur une période de deux à trois mois, en fonction de la disponibilité des personnes concernées. Le rapport final est attendu dans un délai de trois mois.
Pour garantir le bon déroulement de l’enquête, les autorités en charge de l’enseignement technique invitent la population à coopérer avec les enquêteurs, soulignant que leur présence ne constitue en aucun cas une tentative d’escroquerie. « Cette démarche vise uniquement à recueillir des informations pour évaluer l’efficacité de notre système de formation », a-t-il précisé.
Le rapport final sera validé par tous les acteurs impliqués, y compris les partenaires du ministère en charge de l’enseignement technique. Il sera ensuite diffusé pour être accessible à l’ensemble de la population togolaise. L’enquête contribuera ainsi à une meilleure compréhension de l’impact du système de formation sur le développement socio-économique du pays.
Les données collectées seront également exploitées pour orienter les réformes nécessaires dans les différents ministères sectoriels. « Si certaines filières de formation montrent une faible insertion professionnelle, le rapport sera transmis aux sous-secteurs concernés pour la mise en œuvre de réformes correctives. Nous identifierons les filières qui favorisent ou freinent l’insertion des jeunes et travaillerons avec les secteurs concernés pour adapter les programmes de formation », a ajouté le ministre.
En initiant ce programme, le gouvernement togolais réaffirme sa priorité à l’insertion professionnelle des jeunes, un enjeu majeur des politiques éducatives et des stratégies de développement du pays. Il est donc essentiel d’évaluer régulièrement la transition des jeunes vers la vie active, ainsi que l’adéquation entre les formations proposées et les besoins réels de l’économie nationale.
Il est important de noter que le secteur de l’emploi au Togo fait face à plusieurs défis, notamment une offre d’emploi insuffisante par rapport à la demande. Selon le Bureau International du Travail (BIT), le taux de chômage en 2017 s’élevait à 3,9 %, touchant principalement les jeunes de 15 à 34 ans avec un taux de 6,8 %.