Une rencontre régionale de trois jours regroupant les ministères de la Santé de quatre pays : le Togo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Mauritanie à Lomé pour une convergence.
Démarrée depuis lundi, cette rencontre qui a pris fin ce 14 août, a permis aux participants de réfléchir ensemble à des stratégies pour améliorer la santé reproductive et mettre en place une planification familiale efficace chez les jeunes d’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone.
Cette rencontre est une initiative de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à travers le projet ExpandPF, qu’elle finance.
L’objectif est de mobiliser et habiliter les jeunes en tant qu’agents de changement, tout en renforçant leurs capacités pour qu’ils jouent un rôle de premier plan dans leurs communautés.
Ces jeunes leaders sont encouragés à mener des actions efficaces de plaidoyer, en utilisant notamment des plateformes numériques pour étendre leur portée et leur impact. Le but ultime est de favoriser une meilleure compréhension et un accès accru aux services de santé reproductive et de planification familiale (PF) dans les régions où ces services sont souvent sous-développés et inégalement distribués.
« Les services de planification familiale (PF) et de santé sexuelle et reproductive (SSR) dans la région sont souvent très peu développés et inégalement distribués, particulièrement en dehors des grands centres urbains. Cet accès limité à ces services essentiels est aggravé par un manque de sensibilisation et d’éducation sur la SSR, laissant de nombreux jeunes sans les ressources nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive », a déclaré Anita Kouvahey-Eklu, conseillère technique senior au Bureau régional ExpandPF.
Les quatre pays participants ont été identifiés comme ayant de faibles taux d’utilisation de contraceptifs, situation exacerbée par des normes sociales et de genre restrictives. Ces défis contribuent directement à des taux élevés de mortalité maternelle et infantile dans la région.
Pour le gouvernement togolais, cette rencontre est opportune dans sa dynamique de garantir l’accès aux services de soins de santé et de reproduction pour tous. Le ministère de la Santé du Togo voit dans cet événement une plateforme d’apprentissage, de dialogue et de partage d’expériences pour améliorer les systèmes de santé.
« Cette rencontre est placée sous le signe de l’avenir et de l’espoir. Non seulement vous êtes les bénéficiaires des prestations mais aussi les acteurs de changement de notre système social et sanitaire », a indiqué Josée Apetsianyi, directrice des études, de la planification et de l’information sanitaire au ministère de la Santé.
Avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Togo a officiellement lancé mardi à Lomé la carte de score de la santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, et des adolescents (SRMNIA).