Des réflexions sont en train d’être élaborées pour permettre à la route de n’être plus un mouroir. Ainsi les autorités s’arment pour doter les routes du Togo d’une transformation avec introduction par le gouvernement d’une mesure innovante.
Il s’agit de l’installation de radars de vitesse. Cette mesure, qui vise à réduire le taux alarmant d’accidents de la route, suscite un vif débat dans tout le pays.
Qu’il s’agisse du port obligatoire du casque, des limitations de vitesse, des contrôles méticuleux des rétroviseurs ou du déploiement d’agents de la Direction de la sécurité routière (DSR), les autorités n’ont rien négligé dans leur quête d’une plus grande sécurité sur les routes.
La toute dernière trouvaille du gouvernement togolais est l’installation des vigilants radars de contrôle de vitesse. Ces appareils sont déjà mis en place sur certaines artères de la ville de Lomé. Cette mesure prise pour renforcer la sécurité routière a suscité une levée de boucliers.
La raison de cette initiative est claire : réduire les pertes considérables en vies humaines causées par les accidents de la route liés à l’excès de vitesse. Ces radars mobiles, maniés par des policiers vigilants, surveilleront la vitesse des conducteurs sur les principaux axes routiers, et plus particulièrement ceux qui dépassent la limite de 51 km/h dans les agglomérations, coupable notoire d’innombrables accidents.
La mécanique de ces radars est complexe mais efficace. Lorsqu’un conducteur est pris en flagrant délit d’excès de vitesse, le radar enregistre avec précision sa vitesse. Les agents de surveillance de la division des services routiers sont alors alertés et interceptent le contrevenant plus loin sur la route pour une première phase de sensibilisation. Ce n’est qu’après cette étape éducative que les amendes et les mesures répressives seront appliquées, selon les responsables de la sécurité routière.
Si l’idée d’installer des radars sur nos routes est louable et mérite d’être appréciée pour sa noble intention, elle a également déclenché une tempête de critiques. Dans un pays où l’état des routes laisse beaucoup à désirer et où les feux de signalisation font défaut ou sont perpétuellement hors service sur certaines voies, cette initiative soulève des questions légitimes quant à son efficacité et à son équité.