L’ancienne hurdleuse franco-malgache a participé à quatre Olympiades dont deux pour Madagascar et deux pour la France. Elle a choisi de rejoindre l’équipe française pour avoir plus de moyens et un meilleur encadrement afin d’atteindre ses objectifs sportifs.
La coureuse de haies Nicole Ramalalanirina se trouve parmi les rares athlètes qui ont participé aux Jeux olympiques avec deux nations différentes. Après avoir couru sous les couleurs malgaches, couronnée de nombreux titres continentaux et régionaux en 100 mètres haies, elle a décidé en 1998 d’adopter la nationalité française.
La championne d’Afrique 1993 et championne du monde universitaire 1995 a pu atteindre les demi-finales du 100m haies à Atlanta. « Je sentais que c’était la limite avec Madagascar alors que j’avais le potentiel d’atteindre la finale”, explique-t-elle pour justifier son choix de courir sous d’autres couleurs à Sydney en 2000 puis à Athènes en 2004.
La hurdleuse était convaincue qu’il est “ plus facile de viser la finale avec une bonne préparation. Et c’est ce que Madagascar ne pouvait pas lui offrir, contrairement à la France. Avec l’équipe de France, elle indique “avoir eu de la tranquillité avant de rejoindre les pistes ».
A l’en croire cette décision était purement sportive et « il fallait le faire. On est concentré sur l’entraînement. Il n’y a pas de soucis financiers, contrairement avec l’équipe de Madagascar où on devait encore régler tant de choses, au lieu de se focaliser sur l’objectif sportif”, regrette-t-elle.
Elle raconte qu’“avec l’équipe de France, nous avons eu des appuis financiers, bénéficié des infrastructures et des avantages de la fédération (d’athlétisme)”. Elle indique également que “les régions et les villes aident”, sans parler de “l’intérêt manifesté par les sponsors et les équipementiers”.
A Sydney, Nicole Ramalalanirina se qualifie pour la finale du 100m haies, après avoir remporté sa série en demi-finale. Et elle aurait pu gagner une médaille si sa voisine de couloir ne l’avait frôlée à 20m de la ligne d’arrivée. Ce qui l’a empêchée d’accélérer en fin de course, comme elle avait prévu en entraînement avec son coach.
Kiady Arivony
2424.mg MADAGASCAR